Créa­tion  les 25 et 26 mars 2020 :  – annu­lée covid-19 / Centre cultu­rel Pôle Sud en par­te­na­riat avec l’Espace Beau­so­leil de Pont Péan et le Fes­ti­val « Do In it »

La notion de com­mu­nau­té appelle le mou­ve­ment autant qu’elle s’y incarne.

Les expé­riences de la com­mu­nau­té sont aus­si mul­tiples qu’il y a d’in­di­vi­dus, elles touchent aux besoins per­son­nels, aux émo­tions de chacun‑e. Elles sont rela­tives à chaque per­sonne, à son his­toire, sa culture, et elles fédèrent autant qu’elles divisent.

Inter­ro­geant ce qui fait com­mu­nau­té, ce spec­tacle ras­semble cinq dan­seur-euse‑s, cinq sin­gu­la­ri­tés qui tracent un che­min vers la construc­tion d’une iden­ti­té com­mune. La nais­sance d’un groupe trans­pa­rait, éla­bo­rant ses repères, nour­ris­sant son his­toire, déter­mi­nant ses limites et des­si­nant ses contours, choi­sis­sant de s’ou­vrir au monde ou au contraire de s’en pro­té­ger. La com­mu­nau­té, a l’am­bi­guï­té d’un pilier autour duquel l’é­vo­lu­tion des êtres peut se trou­ver tout aus­si bien por­tée que condi­tion­née, ou mal­me­née.

La dra­ma­tur­gie de Com­mu­nau­té est construite autour des cos­tumes por­tés par les dan­seurs. Ils peuvent dis­si­mu­ler, assi­mi­ler, révé­ler, se trans­for­mer, s’é­chan­ger, être don­nés ou convoi­tés… leur évo­lu­tion et leur mani­pu­la­tion tout au long du spec­tacle est autant pré­texte au mou­ve­ment, qu’in­car­na­tion d’une idée ou d’une situa­tion. En effet, l’in­té­rêt est éga­le­ment por­té sur la charge sym­bo­lique du cos­tume, par exemple celui qu’on choi­sit d’enlever, la veste que l’on retourne, le cos­tume que l’on endosse appar­te­nant à un‑e autre. C’est aus­si un objet qui voyage, qui peut res­ter, et tra­ver­ser les époques, char­gé du sou­ve­nir ou de l’éner­gie des corps qui l’ont habi­té, mémoire du lien d’un indi­vi­du à sa com­mu­nau­té, d’un indi­vi­du à l’His­toire des humain-es.

Com­mu­nau­té a été ima­gi­né avec la par­ti­ci­pa­tion d’un « chœur de dan­seurs » com­po­sé de per­sonnes ama­trices de danse, de théâtre ou néo­phytes for­mées par le biais d’a­te­liers en lien avec la struc­ture accueillant le spec­tacle.

Pour les cho­ré­graphes, mobi­li­ser pour for­mer un groupe d’in­di­vi­dus à être figurant.e.s sur cer­tains tableaux du spec­tacle per­met de jouer avec les dif­fé­rentes échelles de cette notion de com­mu­nau­té, et de créer des images fortes qu’un grand nombre de per­sonnes peut per­mettre de pro­duire (une com­mu­nau­té s’extrait d’un plus grand groupe, un indi­vi­du se retrouve seul face à une foule…)