Élodie Beaudet

Chorégraphe, danseuse, bassiste, et chargée de production et de tournée

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Chorégraphe – Danseuse – Musicienne

C’est en jouant de la bat­te­rie avec son père musi­cien qu’elle com­mence à appré­hen­der ce qu’est le rythme vers l’âge de 6 ans. En 1995, elle découvre les danses d’Afrique de l’Ouest lors d’un échange avec la troupe Wam­dé du Bur­ki­na-Faso.

À par­tir de 2001, elle par­ti­cipe à des stages de danses gui­néennes, maliennes, afro-tra­di­tion­nelles man­dingues et afro-contem­po­raines auprès de dan­seurs et cho­ré­graphes tels que Sey­dou Boro, Nor­ma Claire, Richard Aneg­bele, Eve­lyne Mam­bo, Mer­lin Nya­kam… Elle fait deux voyages de plu­sieurs mois au Séné­gal et en Gam­bie en 2005 et 2007 où elle se forme aux danses et au tam­bour dum dum avec la troupe Waki­li et le cho­ré­graphe Apaye Son­go. Paral­lè­le­ment elle par­ti­cipe à des pro­jets de créa­tion mêlant danse, chant et per­cus­sions comme la troupe Was­sa avec des artistes ivoi­riens.

Elle se pro­fes­sion­na­lise à par­tir de 2010 alter­nant pro­jets danse-per­cus­sions et péda­go­gie, tout en recher­chant son propre lan­gage cho­ré­gra­phique, lar­ge­ment nour­ri de l’approche ryth­mique et du relâ­ché dans l’énergie des danses afri­caines.

En 2011 elle fait la for­ma­tion du CEFEDEM Bre­tagne / Pays de la Loire (éveil et ini­tia­tion conjointe de la danse et de la musique) et la for­ma­tion pro­fes­sion­nelle (danse afro-contem­po­raine) avec Anti­podes Paris et la cho­ré­graphe Nor­ma Claire. Elle intègre comme inter­prète le spec­tacle « Afro-breizh »- Cie Dou­nia de Fati­ma Legz­hal et la troupe fran­co-ivoi­rienne « Ayé­na », por­tée par le per­cus­sion­niste Ivoi­rien Baba Tou­ré (réper­toire tra­di­tion­nel de Côte d’Ivoire).

Paral­lè­le­ment, elle com­mence son expé­rience de bas­siste avec les groupes « Shan­doo » (folk) et « La robe verte » (afro folk). En 2014 elle rejoint le groupe « Téri­kan » (fusion afro-funk Man­dingue) avec les chan­teurs Gui­néens Ami­na­ta Mengue et Cama­ra.


Elle intègre la struc­ture Engre­nages en 2016 et co-cho­ré­gra­phie le spec­tacle, “Fluide com­plexe” avec le dan­seur hip hop Franck Gui­zonne alias Fran­co qui sort en 2017. En 2018 ils mettent en place “Groove time” un show par­ti­ci­pa­tif (afro­beat-funk). En 2019 démarre la créa­tion cho­ré­gra­phique “Com­mu­nau­té” qui sor­ti­ra en 2021 spec­tacle pour 5 dan­seurs issus des danses hip hop. En 2020, le pro­jet “Groove time “ évo­lue vers une ver­sion orches­trale “Kinyon­ga”, ras­sem­blant neuf artistes pour un concert à dan­ser autour d’un réper­toire de com­po­si­tions musi­cales afro-groove. 2020 marque aus­si une nou­velle col­la­bo­ra­tion avec la Cie Dou­nia pour le pro­jet « XY ». En 2021 elle rejoint comme bas­siste le pro­jet « Nio­moye » (jazz-world) de la chan­teuse-autrice-com­po­si­trice Stel­lis Gro­seil. 2022 Elo­die démarre l’écriture d’un pro­jet vidéo-danse connec­tant le patri­moine archi­tec­tu­ral d’une ville à son patri­moine imma­té­riel et à une esthé­tique cho­ré­gra­phique et musi­cale actuelle.

En paral­lèle de ses pro­jets de créa­tion, elle conçoit et encadre des pro­jets péda­go­giques et de ter­ri­toire en par­te­na­riat avec d’autres artistes et dis­ci­plines (musique, graff, vidéo,…) et dif­fé­rents spec­tacles.

Démarche cho­ré­gra­phique Elo­die Beau­det 

L’origine de sa démarche cho­ré­gra­phique, part des fon­da­men­taux des danses issues d’un réper­toire tra­di­tion­nel d’Afrique de l’ouest (ancrage, pos­tures, éner­gie, rela­tion au rythme, à la musique, connexion au groupe, répé­ti­tion…) mais aus­si de leur sym­bo­lique et de leur fonc­tion. 

Elle s’inscrit dans une envie de faire vivre et évo­luer ces mou­ve­ments et res­sen­tis vers une ges­tuelle et un récit nou­veau, connec­tés à des thé­ma­tiques contem­po­raines qui l’intéressent et la ques­tionnent. Croi­ser ce réper­toire avec les nou­velles influences qui la tra­versent, faire se ren­con­trer des mou­ve­ments amples et relâ­chés de danse man­dingue avec les lignes et éner­gies des danses hip hop. Elle aime prendre des gestes dan­sés ou du quo­ti­dien, s’en impré­gner puis s’affranchir des codes, décons­truire les che­mins tra­cés et ouvrir la voie de l’expression. Fabri­quer un lan­gage, une parole, qui puisse lui per­mette de retrans­crire, des his­toires, des émo­tions.


En ate­lier de trans­mis­sion, elle part de quelques bases qu’un groupe peut inté­grer rapi­de­ment et pro­pose ensuite des che­mins pour en sor­tir et y reve­nir. Des allers-retours entre le groupe qui a sa base com­mune et les indi­vi­dus qui peuvent trou­ver d’autres gestes qui leur cor­res­pondent. Elle accorde une grande impor­tance à ce que cha­cun se connecte à son propre res­sen­ti, à l’espace qui l’entoure, aux autres qui peuvent le sou­te­nir ou l’inspirer, et à l’univers sonore choi­si.
Ensuite, le point de départ de la créa­tion peut être une action, une émo­tion, une idée, ou encore ces choses que nous éprou­vons tous les jours ou que nous ima­gi­nons.

 

- Extraits de « Com­mu­nau­té » – 2021

- Kinyon­ga – « Swan House » – 

- Fluide Com­plexe – Tea­ser – 

- Tio­ba­fe­lo – Tea­ser -